Vous êtes cis ou trans ?
Comme on change...
Quand on m’a dit que j’étais cis, j’ai pris le dictionnaire, je veux dire wikipedia. On dit cissexuel comme on dit Cisjordanie ou Gaule cisalpine. Je n’ai d’abord pas trop apprécié de me voir étiqueté cissexuel comme si j’appartenais à une espèce nouvellement découverte entre le kangourou et l’arbousier. Mon bon sens s’est offusqué. Mes lettres de noblesse remontent quand même à Adam et Ève, les cis sont mille fois plus nombreux que les trans et, surtout, c’est bien aux cis et à leur activité sexuelle que nous devons d’être là pour discuter et disputer, que nous soyons cis ou trans. Personnellement, je n’ai rien contre les trans, je n’en connais pas et ils me mettent un peu mal à l’aise.
Et puis, en réfléchissant, je me suis dit que les Droits de l’homme sont faits pour tous, donc pour leur ouvrir les bras. Que les trans se plaignent de cissexisme et de transphobie, quoi de plus normal ? Que de persécutions ! Mettons-nous à leur place et nous aurons vite compris… Alors supportons un peu d’être nommés cis…
En y repensant, deux souvenirs me reviennent en mémoire, l’histoire de Francis, un collègue germaniste du temps où nous enseignions à Charleville, qui était tombé amoureux fou d’un(e) trans rencontré(e) dans une boîte et qui soupirait tant qu’il pouvait. S’il me lit..
Il me revient aussi à l’esprit une scène Des Jardins du bien et du mal, film de Clint Eastwood, dont je m’étais régalé, où une personne trans, d’apparence féminine, très provocatrice, c’était l’incroyable Lady Chablis, scandalisait le jury de son procès, personnes fort bien pensantes et tout comme il faut, en se présentant : « J’ai l’apparence d’une femme mais je suis outillée comme un homme. »
Photo : Lady Chablis.
Kommentarer