Un(e) chrétien(ne) de plus

Hier, c'était le baptême d'Antonia, 13 ans. C’est elle qui l’a demandé.
Cérémonie très émouvante. Beaucoup de monde. Qu’est-ce que j’ai senti ?
1) D’abord le sentiment de participer à une rite multimillénaire façonné par les siècles comme les galets de la rivière, depuis, Jésus, les persécutions, les catacombes, les Pères de l’Église, les Conciles médiévaux, etc. Quelle histoire ! Quel effort ! Quel symbolisme ! Quelle théologie !
2) Ensuite le sentiment, dans une société de plus en plus, liquide, gazeuse même, anonyme, consumériste, économiciste, de participer à un rituel d’initiation, de passage, d’appartenance, de reconnaissance.
3) Enfin, le prêtre a récité le credo et, à chaque fois, les assistants devaient confirmer s’ils croyaient à Dieu transcendant, à la divinité de Jésus, à la Sainte Trinité, à l’immortalité de l’âme, à la résurrection des corps, à la Communion des Saints. Il y avait peut-être 300 personnes et tout le monde a répondu Oui.
Je n’ai pas osé poser de questions, mais moi, Dieu, je le conçois plutôt comme immanent : la Vie universelle. Le Saint Esprit et La Trinité, je n’ai jamais compris ce que ça voulait dire. La résurrection des corps et des âmes, comme je voudrais que ce soit vrai ! Par contre, la Communion des Saints, je trouve ça formidable, l'union des vivants et des morts par leur appartenance au Christ, dans une sorte de solidarité à travers l'espace et le temps. Ça corrige un peu la tendance individualiste de l’Évangile. Il faudrait d’ailleurs élargir cette communauté à l’ensemble de l’humanité. J'aurais aimé que le prêtre développe un peu.
Au moment de la communion, comme je ne m’étais pas confessé depuis des lustres, devant un prêtre du moins, j’ai fait comme a dit celui-là, j’ai croisé les bras sur ma poitrine et il m’a juste donné sa bénédiction, ce qui m’a fait du bien.
Yorumlar