Toujours penser à Trump et à Poutine

Ce matin à la radio, j’ai aimé la voix de Géraldine Schwartz. Cette franco-allemande a écrit D’où nous venons. J’ai vite commandé le livre.
On connaît le mot de Paul Valéry en 1919 Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. De fait, l’Europe qui était à l’apogée de sa puissance et de sa civilisation, venait de se déchirer au point de ne peut-être jamais s’en remettre… Aujourd’hui, la menace est extérieure puisque nous sommes pris en étau entre Trump et Poutine et que les autres parties du monde ne nous aiment guère.
Géraldine Schwartz presse l’Europe de se réarmer, en tout cas culturellement et politiquement en valorisant ses atouts au lieu de se livrer à un auto-bashing systématique. Je n’ai pas encore lu le livre mais il me semble que l’auteure n’est pas du tout de droite. Ce que j’appelle les deux bouts du bâton consiste à faire un bilan en partie double, qu’il s’agisse du christianisme, du libéralisme ou du socialisme, en positif et en négatif. Or je constate que, au moins depuis 1945, l’intelligentsia française s’est adonnée avant tout à la déconstruction. Déconstruction marxiste, déconstruction structuraliste et maintenant déconstruction wokiste (sous la double espèce théorie du genre et études post-coloniales. Je m’associe de bon cœur à toutes ces déconstructions, mais à côté du passif, où est la colonne de l’actif ?
S'il ne s'agissait que de quelques milliers d’intellectuels, ce ne serait pas bien grave, seulement ce sont eux qui forment les professeurs et les journalistes.
Toujours penser à Trump et à Poutine avant de se tirer une balle dans le pied.
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