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Rester toujours éveillé



J’ai fini par écouter Solange et, pour relever le niveau, j’ai envoyé ma candidature accompagnée d’une vingtaine de photos aux Rencontres photographiques d’Arles.

Après avoir fait valoir mon dernier ouvrage, Petite histoire du wokisme des Lumières à nos jours (vous l’avez lu ?), j’ai ajouté :

 

Deux sujets m’intéressent surtout, la chair vive et les natures mortes. Les deux ensemble souvent. Vous n’aurez pas les photos de ma femme car elles sont trop belles : la beauté n’est-elle pas passée à droite, sur les pubs ? J’espère que mes natures mortes vous plairont…

J’ai pris l’habitude depuis l’âge de 13 ans de zoner l’hiver dans les campagnes désolées du Luberon-Sud avant le tourisme, avant les résidences secondaires et avant Côté Sud. Mais l’exode rural avait déjà frappé et je me glissais dans les cabanons de champ aussi bien que dans les bastides aux volets ballants. Je chargeais les sacoches de mon vélo de mon butin que j’ai finalement eu l’idée de photographier. Je ne me reconnais qu’un seul maître, le peintre Giorgio Morandi.

C’est la trace d’une vie rurale séculaire et de ses usages que j’ai voulu restituer sans effacer le passage du temps, la poussière et la rouille. Comme la veste et le béret suspendus à un pied de verre scellé dans le mur ou une scie à tailler les vignes, fixée à un clou, que leurs usagers ont laissés là avant d’aller finir leur vie dans une EHPAD…

Les photos diront la suite. J’en ai une centaine qui se complètent chaque mois.



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