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Les racines chrétiennes du socialisme



Saint-Simon (1825) : Le premier christianisme a fondé la morale générale en proclamant dans les chaumières : Tous les hommes doivent se regarder comme frères, ils doivent s’aimer et se secourir les uns les autres. Mais leur doctrine n’a reçu qu’un caractère spéculatif ; et l’honneur nous revient d’organiser le pouvoir temporel conformément à ce divin axiome. »


Pierre Leroux (1832) : À mesure que les figures orientales se dévoileront, celle de Jésus, sans perdre de son doux éclat et de sa rayonnante majesté, deviendra plus humaine. Par la comparaison, nous saisirons mieux sa nature véritable, ses traits d’homme, la physionomie de son âme. Il sera encore un guide pour l’humanité, un jalon placé sur sa route ; mais il ne sera plus, ce qu’on l’a fait, un tyran.


George Sand, 12 mars 1848 : Le communisme, c’est le vrai christianisme.


Un ouvrier typographe devant ses camarades en 1851 : Il y a mille huit cents ans, un homme parcourait la Judée sans crédit, sans fortune, sans autre influence que celle de sa parole mais sa parole était plus brûlante que la flamme, plus tranchante que le glaive, car c’était une parole de fraternité, d’égalité, de liberté. Barbare et séditieux selon ceux qui l’ont voué au supplice, il était le régénérateur du genre humain.


Jean Jaurès (1891) : Le socialisme pourra renouveler et prolonger dans l’Humanité la personne du Christ. Le positivisme a fait perdre à la bourgeoisie le sens métaphysique, qui est tout ensemble le sens de l’absolu, le sens de la justice et le sens de la démocratie. Les religions ne sont pas sorties comme le XVIII° siècle sembla le croire du calcul des puissants.

Georges Bernanos (1945) : Je suis chrétien pour la même raison que M. Hitler ne l’est pas et ne peut pas l’être : parce qu’il y aura toujours des vaincus et que le christianisme est le parti des vaincus.


Ce message aujourd’hui est complètement perdu pour deux raisons :

1) L’Église catholique, jusqu’à y a pas si longtemps, a honni le socialisme et préféré pactiser avec les nantis.

2) Le marxisme a proféré un gros mensonge en affirmant que le socialisme était une idée des philosophes matérialistes.

Question : À quoi bon revenir sur ces vieilles histoires (lunes) ?

Réponse : parce que la France actuelle, en proie à la déconstruction, est complètement coupée de ses racines. Les intellectuels surtout sont complètement déboussolés.


Photo : Saint Élzéar, église d'Ansouis.


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