Le romantisme, c’est fini, le grand phallus, c’est fini. Place à l’amitié !

Vendredi, on s’est fait un petit restau avec Frank. Quand on est sorti, à 11 heures du soir, il faisait encore doux. Je l’ai raccompagné chez lui et il m’a offert un petit limoncello, enfin deux grands…, et je suis rentré chez moi à pied après le dernier métro. La Plaine bruissait comme une volière. Les terrasses de café étaient bondées. Pareil au Courju et dans les rues adjacentes. Ceux qui n’avaient pas trouvé de siège étaient assis par goudron autour d’une bière.
Des vingtenaires, des trentenaires, des quarantenaires. Ils discutaient très pacifiquement. L’amitié semblait régner.
Oui, le romantisme, c’est bien fini maintenant qu’il n’y a plus d’interdits et que le sexe est en accès libre. Ce sont les intervalles, les attentes et les tabous qui provoquaient des bulles imaginatives.
Les occupants des terrasses de la Plaine ne semblaient pas pressés de passer sous la couette. Moi, je suis rentré me coucher mais je suis sûr qu’une heure plus tard, ils étaient toujours là. C’est au tour du sexe d’être dépassé. Ça fait trop XX° !
Pour affiner l’analyse, il aurait fallu photographier l’assistance depuis la fenêtre de Frank et faire des statistiques et des pourcentages. Sur mille personnes, combien de couples ? Combien de grappes de filles ? Combien de grappes de garçons ?
En résumé, le romantisme s’est opposé au mariage depuis Tristan et Iseut jusqu’à Mai 68. La liberté sexuelle a dominé de Mai 68 jusqu’au Covid, en comptant large.
Elle est maintenant refoulée dans les catacombes du XXI° siècle.
Place à l’amitié !
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