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L'exécrable Roland Barthes



Un jour, il y a longtemps, dans un autodafé, je veux dire dans une décharge publique, j’ai sauvé un pauvre livre gondolé, tâché, jauni.  C’était le Catalogue de l’exposition The family of man, donnée à New York en 1955. Nous avons adoré ce livre. Je l’ai encore. Que des photos en noir et blanc, des scènes de famille prises aux 4 coins du monde. Des riches, des pauvres, des blancs, des blacks, des jaunes, etc. Des naissances, des maternités, des deuils, les enfants, les vieux, les hommes, les femmes, au travail, en amour, etc. Une photo m’est restée chère entre toutes, celle d’une famille sicilienne prise par Vito Fiorenza en 1940. (Je la montre tout le temps)

Eh bien, en cherchant à sous-titrer précisément cette photo pour mon livre, je tombe sur le commentaire de l’exécrable Roland Barthes dans son livre tristement fameux Mythologies. Tout ce qu’il trouve à faire, c’est de s’en prendre à ce qu’il appelle le mythe adamique, c’est-à-dire l’idée bourgeoise selon laquelle il y aurait soi-disant une humanité partagée alors que la lutte des classes divise l’humanité au point que ce serait juste pour endormir les exploités qu’on leur ferait croire qu’ils partagent la condition des exploiteurs.

Comme on voit, l’exécrable Roland Barthes est incapable de penser deux choses à la fois, à savoir que les hommes sont à la fois tous pareils et tous différents. C’est d’ailleurs ce qui saute aux yeux dans la photo de Vito Fiorenza. Nous en partageons l’humanité tout en détaillant ce qui révèle les traits spécifiques d’une humble famille d’ouvriers agricoles.

La vérité, c’est que Barthes ne pense même pas, c’est juste un gobeur de mouches qui se croit malin d’abonder dans le sens du marxisme-léninisme étouffant de cette l’époque. Et, en conclusion de son livre, il explique que toutes ces mythologies de malheur disparaîtront dans la future société communiste…

À propos de famille et de fraternité, je n'oublierai pas la parole prononcée par Antonia pas plus tard qu’hier chez Solange : « Quand papa retourne à Bogota, on dirait qu’il n’a que des frères. On se croirait dans Alice au pays des merveilles. »

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