J’ai retrouvé mon NIF !

J’ai dû faire une fausse manœuvre et, dans mon pense-bête, mon numéro de Sécu à 13 chiffres a pris la place de mon Nif, à 13 chiffres lui aussi. Du coup, impossible de me connecter sur impôt.gouv malgré 36 recherches et demandes d’aide en ligne. Il faut dire que je suis affligé d’une phobie administrative aigüe. Pour moi, un bon tiroir, c’est un tiroir vide. Bientôt, chez moi, il ne restera que des plantes vertes. Sur ma table, juste mon ordi et la carte bleue.

Seulement, deuxième galère, la carte justement ne marche plus. Impossible de payer le cloud. Double snif !  J’ai dû faire des paiements en ligne avant un retrait en DAB ou le contraire. À bout de nerf, à moitié désespéré, j’enfourche ma bécane et fonce aux impôts . Je n’ai jamais très bien su si l’entrée était boulevard de Louvain ou rue Borde au nom si louche, qui me fait penser à Édgar Poe à cause d’un double meurtre. Je m’attendais à une queue interminable et qu’on me renvoie comme un minable faute de tel ou tel justificatif de malheur.

Eh bien pas du tout ! Les locaux étaient pimpants. Une charmante métisse (mon point faible) s’est approchée de moi et il m’a suffi de sortir ma CNI pour qu’elle note mon NIF sur un post-it. Je suis reparti comme un voleur ou plutôt comme le berger qui a retrouvé sa brebis perdue.

Voilà qui m’incite à réparer enfin la tomette descellée sous mon bureau, à remplacer la prise électrique qui brandouille et à reclouer le tasseau que le mistral a fait tomber sur la porte de Sandra.

Le bonheur est un point d’organisation…