J'ai débarrassé ma cave !
Nous, on a la chance d’avoir une grande cave où on peut mettre tout ce qu’on veut, mais c’est un piège car on accumule un tas de vieilleries. Je vous l’ai dit, mon cher lecteur, j’ai désherbé ma bibliothèque, ma photothèque, mes paperasses. Cette fois, c’est la cave qui y est passée. J’ai appelé Allo Mairie et ils sont passés à l’aube. La veille j’avais mis sur le trottoir 2 mètres cube de bazar. Bon débarras ! L’idéal, serait de transmettre à ses héritiers une cave vide…
En moyenne, j’élimine 50 % de mon passé. Ce n’est pas une amputation, c’est un allègement, un soulagement comme quand on simplifie une équation. Qu’il s’agisse de bazar, de photos, de livres, de concepts ou de ce que vous voudrez, on se dit : Que de temps j'ai perdu avec ces médiocrités ! Bien sûr, je garde le meilleur et le désherbage, c’est comme ça que disent les bibliothécaires, est un exercice pro et contra : on valorise le meilleur en élaguant ce qui est dépassé. Tamiser les vestiges de son passé, c’est comme écrire sa biographie, c’est revoir en accéléré le film de sa vie.
L’intérêt de l’exercice, c’est de faire un petit bilan en partie double, pas pour se complaire dans le passé, mais pour s’en extirper, pour se demander ce qui compte vraiment et pour faire un peu de prospective. Pendant les années qu’il plaira encore à Dieu de me verser , qu’est-ce que j’aimerais faire vraiment de ma peau ? Quels livres ? Quels films ? Quelles écritures ? Quelles relations ? Quels voyages ? Quelles créations ? Quelles constructions ? Quelles pédagogies ? Et, bien sûr, avec quelles femmes faire l’amour ? Vous ne croyez pas, mon.ma lecteur.trice ? On ne va quand même pas se laisser mener par le bout du nez par l'air du temps, un air si corrompu. Il y a urgence.
Voilà à quoi je pensais en faisant place nette dans ma cave. Croyez-moi, c’est le plus philosophique des exercices…
Commentaires