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[Dans la série je vieillis mal] Je passe à la BD



J’ai essayé L’Île au trésor. Ça commence par la description d’un vieux loup de mer au visage buriné et balafré dans une taverne près de Bristol. Je connais par cœur ce genre de portrait même si c’est Stevenson qui l’a inventé. Alors, j’ai pris 20 000 lieues sous les mers. Tout le monde s’affole de la présence d’un cétacé d’une taille inouïe. On n’a jamais rien vu de pareil ! Mais moi, j’ai compris depuis le début que c’était le sous-marin du capitaine Némo. Il y a des procédés narratifs inventés au XIX° siècle avec des portraits pittoresques et des suspens à n’en plus finir qu’on ne peut plus supporter. On n’a plus douze ans ! Antonia, d’ailleurs les repère dès la première ligne, ayant parcouru en dix ans, une évolution des formes qui a mis un siècle à se produire.

Total, je suis passé à la BD. J’ai déjà fait l’éloge de l’histoire du ferrailleur de génie racontée par Nury et Vallée dans Il était une fois en France. Je suis tombé hier sur un album de Joann Sfar qui s’appelle Tu n’as rien à craindre de moi. C’est l’histoire d’un peintre qui a réussi le contrat de sa vie, la commande de dix toiles représentant la chatte de sa petite amie. C’est intéressant, comme sujet, vous trouvez pas ? La fille n’a pas d’objection de principe, juste quelques conditions, et ça fait un sujet de 100 pages sur la relation du masculin et du féminin. Elle est ravissante et super bien stylisée par le crayon de Sfar. Le top, c’est qu’elle diplômée d’épigraphie latine…

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