Ces rues qui débouchent sur la mer...
Karima a mis sur Facebook une photo qui m'a sauté aux yeux. Il doit s'agir d'Alger. Du coup, je réactive un brouillon que je tenais sous le coude. Le voici :
J'en demande pardon aux Aixois, leur ville m'a toujours ennuyé. J'y ai pourtant été jeune, amoureux, soixante-huitard, professeur de lettres, visitant mes vieux parents, rien n'y fait. Il me faut la brillante Méditerranée, comme dit Balzac dans Mémoires de deux jeunes mariées. J'ai eu la chance de vivre deux ans à Alexandrie, huit ans à Ajaccio et me voici à Marseille depuis plusieurs lustres. Je n'ai pas le pied marin mais les rues qui conduisent à la mer sont pour moi une source infinie de rêverie. Regardez maintenant la rue de Suez à Marseille orientée ouest, inondée de soleil, dans le quartier du Pharo.
J'aurais voulu vous mettre une photo d'Alexandrie qui m'émeut beaucoup, celle d'une des rues transversales qui tombent sur la corniche derrière l'hôtel Cecil. Est-ce la rue El Shoada ou la rue Adib Bek Ashak ? En tout cas, ce n'est pas la rue Nabi Daniel qui est plus loin à l'est et c'est près la pension Normandie où j'ai mes premiers souvenirs. Il n'y fait bon que par les étés torrides. Le reste de l'année, ces rues restent noires et glaciales mais on y sent l'appel du large. Alors, je vous mets la photo d'une rue pleine d'ombre et de courants d'air prise du balcon de notre hôtel à La Havane. Mais en tournant le cou, depuis le balcon d'où j'ai pris la photo, on aperçoit le port de commerce. Si on en a un peu marre, on est vite parti pour un petit tour du monde.
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