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Ces fêtes qui tournent mal




Chez nous, ces deux semaines de vacances en famille, avec le 24 au soir comme épicentre, ont été magnifiques. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu un ou deux accrocs mineurs à droite à gauche mais nous en sommes sortis renforcés après quelques mises au point.

Mais je ne peux m’empêcher d’entendre ce qu’on me raconte et d’observer ce qui se passe souvent. Combien il est triste que ces précieuse réunions de famille puissent prendre un tour pénible, voire détestable. Les griefs sont toujours les mêmes. Le poids de la logistique et des repas ne repose que sur les épaules d’une seule personne. Des lézardes apparues dans l’enfance remontent à la surface entre frères et sœurs. Les alliances entre deux familles obligent à la cohabitation de manières d’être différentes. J’ajoute l’éducation des enfants plus ou moins laxiste qui provoque des remarques blessantes entre générations.

Toute la comédie humaine cristallise en une semaine ou une soirée. Je ne dis pas qu’il n’y a pas quelque satisfaction à se convaincre qu’on a été victime d’une injustice et à se persuader qu’on vaut mieux que l’autre, que les autres. L’empathie est pourtant beaucoup plus réjouissante que le ressentiment. Alors, pourquoi persister dans les accusations ? Réponse : par amour-propre. On préfère se justifier, c’est-à-dire accuser l’autre. Bien sûr que l’autre a des torts. Qui n’en a pas ? Mais c’est à chacun de faire un pas, un pas en arrière pour amorcer un désengrenage.

Il y a sans doute des cas désespérés dans lesquels il vaut mieux ne plus se voir ou ne parler que de la pluie et du beau temps, mais entre personnes intelligentes et de bonne volonté, je suis pour le debriefing. Pour que ça marche, il faut qu’il y en ait au moins un qui mette son amour-propre non à se justifier envers et contre tout comme un entêté courroucé mais à serrer la vérité en reconnaissant ses erreurs de jugement. Loin d’en être amoindrie, son image en sera améliorée et ça peut provoquer une désescalade. Bonne année à tous...


Photo : deux sœurs. La Vénus d'Urbin du Titien en fond d'écran.

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