C'était rien, mai 68...
L’autre jour, Michèle m’appelle pour le dîner, elle avait fait de la soupe de potimaron, mon délice. J’étais devant mon ordi avec un petit pastis et une poignée de cacahuètes. C’est toujours elle qui prépare le repas et moi, je ramasse les miettes. Bref, la soupe avalée + un bout d'fromage et une demie part de tarte qui restait de midi, je lui mets 28 minutes, vous savez, le magazine d’Arte et je me lève pour débarrasser. Qu’est-ce que j’entends ? Il y avait une jeune femme, assez charmante il faut dire, qui revendiquait le statut de vieille fille, c’est le titre de son livre. Je me suis rapproché de l’écran pour bien entendre. Elle a dit que non seulement le patriarcat, c’était mort, mais qu’en plus, la vie conjugale, c’était une prison. Elle faisait donc le choix des amitiés féminines. C’est pas qu’elle était lesbienne et elle gardait la possibilité d’aller voir des garçons quand le besoin s’en faisait sentir. Mais le sexe tous les jours que Dieu fait, elle n’en ressentait aucune nécessité. Voyez les animaux : deux mois par an, ça leur suffit. Quant à l’affection maternelle, on la reporte sur les copines. Mais qui vous portera en terre a quand même demandé Élisabeth Quin ? Réponse, son rêve ce serait d’être mangée par des animaux. Ensuite, on est passé à la voiture électrique, autre sujet de l’actu.
J’ai remarqué qu’au restau on voit de plus en plus souvent des tablées de filles, par grappes de 6 ou même de 8, et je me demande à chaque fois ce qu’elles ont fait de leur mec.
Mai 68, c’était la libération sexuelle. Là, c’est le contraire, c’est l’abolition du sexe. Et les garçons, là-dedans ? Je suppose qu’ils n’ont qu’à s’adonner à la masturbation, à moins qu’ils ne préfèrent s’enc… entre eux, comme je l’ai entendu dire une fois par une hyper-féministe en guerre contre le machisme de Picasso.
Mai 68 doit complètement revoir sa copie. De toute façon, mai 68 était un plagiat de la révolution rock initiée dix ans plus tôt par Johnny, Salut les copains, avec des rugissements et une gestuelle hyper-sexualisée. Je sais pas si c’est dans King Kong theory, Virginie Despentes dit que jusqu’à un certain âge, pour elle, la chanson, c’était Charles Aznavour et que, quand elle a découvert le rock, ce fut comme si on lâchait les loups…
Eh bien aujourd’hui, les loups sont priés de rentrer dans leur tanière.
Photo : en vente à la foire à la brocante d'Apt cet été.
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