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Un week-end à Marseille


De Callelongue à l'Estaque, les nuits marseillaises sont plus chaudes que jamais. Cafés et restau sont bondés. Des voitures partout garées en travers. La sono à bloc. Le Covid de la fête.

Peut-on aller à l'hôtel dans sa propre ville ? Bien sûr ! J'ai donc offert à Michèle une nuit à l'hôtel Peron avant sa fermeture définitive. Pour 100 balles, on a dormi, fenêtre grande ouverte sur la mer, dans une chambre à la fois si kitch, si marseillaise et si égyptienne. Le fracas des voitures n'a cessé qu'à l'aube, moins le galop des petits chevaux résonnant sur le pavé de la corniche d'Alexandrie.

Une nuit magique toute illuminée. C'est un de mes fantasmes que l'image d'une femme le matin, accoudée à la fenêtre d'une chambre d'hôtel.

Vous voulez un petit plan marseillais pas cher, mon lecteur ? Vous allez d'abord prendre un spritz au Bistro plage, en face du Peron et vous commandez les linguines aux palourdes : exceptionnelles ! Vous passez la nuit au Peron avant sa fermeture le 31 de ce mois. Le lendemain, petit déjeuner au Welcome café en face des Catalans à 300 mètres. La patronne ouvre dès 5 heures et demi et les grands crèmes sont parfaitement dosés. Baignade enfin aux Catalans avant l'arrivée de la foule. C'est Copacabana sur Marseille avec une eau d'une parfaite limpidité, aussi pure qu'au Petit Pavillon, théâtre de nos premiers rendez-vous.

Après le bain, j'ai lu le journal à Michèle. Le Liban est en faillite ! Le système communautaire a dégénéré et abouti au pillage du bien public. La guerre civile continue par des moyens pacifiques. Le seul choix des habitants de Beyrouth, c'est de faire l'unique repas à midi ou le soir. Ce pays minuscule offre le spectacle parfait des rivalités humaines si une république juste n'y fait obstacle. Faut-il attendre le salut d'un coup d'État monté par Carlos Ghosn ?

Mais une bonne nouvelle : la population mondiale pourrait diminuer à partir de 2050. La dénatalité prévaut déjà dans la plus grande partie du monde. Les courbes de l'Inde et de l'Afrique subsaharienne continuent à grimper mais atteindront leur pic dans 30 ans. Après, ce sera la désescalade : bonne nouvelle pour la planète.

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