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On nous a volés comme dans un bois !


La scène est trop belle. Je ne sais plus dans quelle texte mineur de Balzac je l'ai trouvée. Les années 1830 sont celles où, sous la pression impudente de la bourgeoisie, le mariage fut plus que jamais une affaire d'argent, une prostitution légale, protestaient les socialistes.

Tout est donc bien arrangé entre Alphonse et Caroline ou plutôt entre leurs parents. Les jeunes gens ont pu faire un peu connaissance à l'occasion des nombreuse visites que se sont rendues les deux familles. Ensuite eurent lieu les séances chez le notaire pour que tout soit bien clair. Le contrat est prêt. En plus, Caroline étant fille unique, tout l'héritage ira à Alphonse et à sa descendance.

En attendant le grand jour, les deux mères sortent ensemble et deviennent intimes au point que celle d'Alphonse s'étant livrée à quelques confidences, demande à celle de Caroline :

- Et vous ma chère ?

- Oh, moi, grâce à Dieu, j'en suis dispensée !

Mariage. Neuf mois plus tard, la mère de Caroline accouche d'un magnifique poupon en même temps que sa fille.

- On nous a volés comme dans un bois, s'indignent les parents d'Alphonse !


Photo : ma première courgette, découverte ce matin dans le potager...

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