Éve est l'égale d'Adam
En rentrant de la campagne l'autre jour, je mets le poste et j'entends un psychologue qui s'appelle Jean-Pascal Assally expliquer que si les garçons se tuent dix fois plus que les filles en voiture, c'est à cause de la testosterone. Je cherche testosterone sur la bonne encyclopédie wikipedia et j'apprends que cette hormone est produite, surtout dans les testicules, en quantité sept à huit fois plus importante chez les hommes que chez les femmes. Cette hormone commande le fonctionnement sexuel, mais, en plus, elle stimule l'agressivité, les conduites de rivalité et la prise de risque.
Ça alors ! Quel pavé dans la mare des théoriciennes du genre ! Il y aurait donc des facteurs biologiques qui distinguent le masculin et le féminin, psychologiquement parlant, et personne ne le dirait !
Attention, mon lecteur soupçonneux, ce n'est pas un machiste réac qui écrit cela. Féministe, je le suis même bien avant le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir qui ne date que de 1949. Pierre Leroux dès 1838 proclamait qu'Éve était l'égale d'Adam. Ce n'était pas un mot lancé en passant. Leroux était lui-même l'héritier du mouvement féministe saint-simonien, ample mouvement d'idées doté de plusieurs organes de presse, qui proclamait que Dieu lui-même était femme autant qu'homme, ce que Simone de Beauvoir n'a pas osé dire. Jeanne Deroin, George Sand, Pauline Roland, Flora Tristan sont les plus célèbres de ces militantesdes années 1830 et 1840.
Complètement dépourvu de compétences, je n'avais jusqu'à maintenant encore osé invoquer aucun facteur biologique devant le malaise que j'éprouve à entendre le féminisme universaliste. Je me contentais de faire remarquer qu'il existe quatre expériences qu'aucun homme au monde n'avait vécu : les règles, la grossesse, l'accouchement et l'allaitement, et que peut-être, peut-être, peut-être..., cela n'était pas sans conséquences sur la manière d'envisager la vie...
Une troisième idée me vient qui contredit aussi l'égalitarisme ennuyeux : les garçons homosexuels, pour ce que j'en sais, répondent à certains stéréotypes "féminins": soin de la personne, goût de la vie d'intérieur, cuisine compris, souci de l'esthétique. Comme si le stéréotype sorti par la porte revenait pas la fenêtre...