Une autoroute de gloire pour la France
Je lis ceci dans Télérama du 21 août sous la plume de Lionel Duroy, à propos de migrants :
Macron aurait pu être le de Gaulle de l’époque Il avait une autoroute de gloire. Il arrivait, à 40 ans et disait : « C’est comme ça, on ne transige pas. On accueille les réfugiés, Vous préférez qu’ils se noient ? » Un jour, un nouveau Lanzmann fera un Shoah sur ce qui se passe en Méditerranée et on aura honte.
Voilà les mots qu’il faut : de Gaulle, la gloire, Corneille. J’écrivais moi-même il y a trois ans dans ma République insoumise. Réponse à Michel Houellebecq que l’histoire nous servait sur un plateau l’occasion d’effacer les fautes de plusieurs siècles de racisme et de colonialisme.
Mais qui ne voit que le problème est double ? Si Emmanuel Macron fait comme Angela Merkel : il déroule un tapis rouge à Marine Le Pen, ou plutôt une autoroute de honte. Il n’est pas exagéré de dire que la division de l’Europe (Italie, Europe centrale) est provoquée par le problème des réfugiés. Et nous savons très bien qu’il existe une formidable pression migratoire vers l’Europe depuis le Sahel, depuis Afrique du nord et depuis tout le Moyen-Orient jusqu’en Afghanistan, et que ce n’est pas la France qui règlera le problème. Elle se souviendra cependant qu'elle fut longtemps le lampadaire des peuples. Le silence est intolérable. Il y a plusieurs niveaux : la France, le G7, l’Europe, l’ONU. Chacun ne devrait-il pas dire ce qu’il fait et ce qu’il ne fait pas et pourquoi ? Il est certain en tout cas que la France est en train de faillir à sa réputation de patrie des droits de l’homme.
Notre Président s'efforce de s'afficher au G7 comme la conscience du monde sur le dossier iranien, sur les GAFA, sur le dossier Amazonie-Bolsonaro. Alors, encore un effort, Emmanuel, comme dirait le marquis, pour être le de Gaulle de ce siècle...