Vous avez lu Les Frères Kamazov ?
Vous avez lu Les Frères Karamazov ? Moi, j'avais dû le commencer je sais plus quand. Cette fois, je suis arrivé au bout ! 1000 pages écrites tout petit avec des § de plusieurs pages ! J'ai traîné le livre en Iran, quelle mauvaise idée, mais ça y est, j'ai fini. Vous voyez dans quel état il est ! Je l'ai recollé plusieurs fois.
C'est bien, mais Dostoïevski raconte tout avec beaucoup de détails, surtout l'histoire du procès. Il y a 4 frères qui finissent par tuer leur père. Avec un pilon. Il paraît que Dostoïevski pensait tout le temps à ça, au parricide. Il faut dire que le père du roman qui se prénomme Fédor était méchant et avare et c'est bien fait pour lui, ce qui lui arrive !
L'un de ses fils, Dimitri, est condamné à 20 ans de bagne mais c'est pas lui qui a tué, c'est un autre qui s'est pendu, et qui s'appelle Smerdiakov. Quel nom ! En plus, il y a plein d'histoires de femmes. Celui qui est condamné aime deux femmes qui sont jalouses et ça fait des crises terribles, surtout que le vieux père est amoureux des mêmes femmes, lui aussi. C'est horrible, le père et le fils qui se disputent les mêmes femmes, et pour de l'argent aussi. On parle toujours de 3000 roubles. Et ils boivent sans arrêt, du cognac et de la vodka.
En plus, ils sont tous fous, sauf Aliocha, et les femmes sont hystériques. Ça fait des disputes pas possibles. Mais c'est amusant. Dostoievski est un auteur comique et qui invente toujours des détails incroyables. On ne sait pas où il va chercher tout ça. Une fois on est avec des moines, une fois on est avec des écoliers, une autre fois, il raconte une fête dans une auberge ou il se moque des médecins ou des femmes riches qui n'ont rien d'autre à faire que de papoter en passant d'un sujet à l'autre. On dirait qu'il connaît tous ces gens et tous les petits détails de leur vie. Il y a aussi un petit garçon malade qui meurt à la fin, c'est triste, mais celui-là, il aime son père et son père l'aime.
Il y a un des frères, c'est Ivan, qui demande tout le temps si on peut faire n'importe quoi quand on ne croit pas en Dieu, mais je n'ai pas très bien compris la réponse que donne le roman. Mon préféré, c'est Aliocha. Il n'est pas comme les autres. Il dit toujours ce qu'il pense. Les autres sont toujours à avouer leurs fautes devant tout le monde, à se confesser, à s'embrasser, mais ce sont des girouettes. Ils se jettent aux genoux ou au cou les uns des autres et puis ils se crachent à la figure. Il y a aussi le staretz Zossima, c'est le gourou d'Aliocha, qui dit que la vie serait un paradis si les hommes arrêtaient de mentir.