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Des économies dérisoires ?


Homme de bonne volonté comme vous mon lecteur, j'utilise les feuilles de papier recto verso, mes robinets restent toujours sur la position droite ( = froide), j'accomplis impitoyablement le tri sélectif et rend tout déchet organique à la "grande nature", comme dit Baudelaire. Ma voiture est un arapède qui ne bouge pas de la semaine : marche, bus et métro. Chez nous, il n'est pas un quignon de pain sec qui aille à la poubelle. Nous ne faisons aucune concession aux fabricants de cosmétiques et de détergents. Et même, je récupère tous bouchons et capsules que j'apporte chez Nicolas. Etc, Etc

Eh bien, vous savez quoi, mon lecteur, je crois tout cela est parfaitement dérisoire et plutôt à inscrire au chapitre de nos idiosyncrasies d'enfants gâtés par la vie. J'ai été frappé par un passage où Houellebecq raconte qu'au collège, quand il avait cassé sa règle, une règle de section carrée, je vois très bien le modèle, il la recollait et comme ça ne suffisait pas, l'entourait d'un ruban de scotch, ce qui, bien sûr, la rendait impropre à tracer un trait droit.

Les vrais écologistes, ce ne sont pas les bobos, si conscientisés qu'ils soient, qui partent en voiture tous les week-end dans leurs résidences secondaires, qui n'arrêtent pas leurs allées et venues en TGV sur Paris et font deux voyages en avion chaque année. Les vrais écologistes, ce sont les populations paupérisées de Marseille qui ne bougent pas de leur quartier et vivotent a minima, ce sont les victimes des guerres de Syrie et d'Afghanistan, les victimes de l'embargo américain à Cuba et en Iran, les Africains ruraux qui vivent encore en mode néolithique, etc. Leur bilan écologique est de 2 quand le nôtre est de 30.

Il est vrai qu'il existe aussi sur notre planète un million de consommateurs XXL dont le bilan est de 1000 et que le rêve de la plupart des êtres humains est de les imiter...

Il nous reste la Némésis (mon billet du 12 déc 2017), la science et la pédagogie des catastrophes...


Photo : le chemin du cabanon vendredi dernier.

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