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Les Parisiens sont sympas


Monté à Paris avec la trilogie d'Izzo sous le bras et dans la tête, je me suis aperçu, arrivé à Nation, que j'avais pris la ligne 6 au lieu de la 2. Demi tour et surprise de devoir repasser par un tourniquet mais mon ticket n'était plus valable. Pendant que je bagarrais avec le tourniquet, un grand black est survenu en sens inverse, a enjambé la machine et s'est échappé sans avoir payé. Eh bien figurez-vous qu'un instant plus tard, il est revenu m'offrir un ticket, croyant qu'il était cause de ma mésaventure. Je l'ai remercié, mais j'ai refusé.

Deuxième scène de métro, hier soir. Dans le fond du compartiment, sur la 2, j'étais seul avec deux femmes et deux hommes. Une maman berçait son BB dans sa poussette. Je ne pouvais pas voir le BB mais le sourire de sa mère qui me faisait face et que le BB apprenait à reconnaître, comme dit Virgile, matrem cognoscere risu. À côté d'elle, une autre femme souriait aussi au BB sans discontinuer. Dans le coin à côté, un jeune garçon en faisait autant. Et que croyez-vous que faisait l'homme qui était dans le troisième coin, il souriant aussi de toute sa figure en regardant la scène. Il n'y a que moi qui les regardais sans sourire. J'ai raté la photo car le métro s'est arrêté et des passagers sont montés quand mon portable fut enfin extirpé de ma poche prêt à agir.

Il me faut trois scènes. La dernière est au Fouquet's où j'ai passé une heure à siroter l'un des meilleurs cafés qu'il m'ait été donné de boire dans mon existence. Vous savez, mon lecteur que je descends dans la cabane du pauvre aussi bien que dans le palais du riche. D'ailleurs, la photo le prouve, je lisais toujours Izzo, ce qui revient à peu près à chanter l'OM au milieu des supporteurs du PSG. C'était vendredi soir. Je vous jure que je n'ai laissé traîner aucune allumette !

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