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Le diable est dans les détails

  • Photo du rédacteur: Admin
    Admin
  • 14 janv. 2019
  • 2 min de lecture

On a trop dit que Houellebecq n'avait pas de style. Ces citations, de Sérotonine encore, faites sans commentaires, devraient suffire à prouver le contraire. Leur contraste vous laissera peut-être perplexe. Je vous renvoie à mes billets précédents où j'essaie d'expliquer comment on peut les assortir. Attention, mes lecteurs qui n'avez pas froid aux yeux, il y en a d'un peu vives ! Je dois les illustrations au Professeur Ragondin qui m'a interrogé sur Sérotonine dans son blog. Vous pourrez lire notre entretien dans le billet de mercredi (https://professeur-ragondin.jimdo.com)


Elle était revenue me chercher, mon errance en ce monde avait pris fin, elle était revenue sauver d'une seul mouvement ma bite, mon être et mon âme. p. 21.


Je trouvai facilement une place à l'aéroport. p. 22.


Lorsque la mère de Claire avait rendu sa vilaine petite âme à Dieu, ou plus probablement au néant, le troisième millénaire venait de commencer, le millénaire de trop pour l’Occident antérieurement judéo-chrétien. p. 102.


Plein de bonne volonté, j'ôtai mon pantalon et mon slip afin de lui faciliter la prise en bouche mais, lorsqu'elle eut pendant deux ou trois minutes, mastiqué sans résultat mon organe inerte, je sentis que la situation risquait de dégénérer et je lui avouai que je prenais des antidépresseurs. p. 124.


J'avais besoin d'amour en général mais en particulier, j'avais besoin de chattes. Il y avait beaucoup de chattes, des milliards, à la surface d'une planète pourtant de taille modérée. C'est hallucinant ce qu'il y avait comme chattes ; quand on y pense, ça vous donne le tournis. D'un autre côté, les chattes avaient besoin de bites. En principe, la question est soluble mais en pratique, elle ne l'est plus. p. 159.


Camille avait des notions sur la manière de vivre. On la plaçait dans un joli bourg normand perdu en pleine campagne et elle voyait tout de suite comment tirer le meilleur parti de ce joli bourg normand. Les hommes en général ne savent pas vivre, ils n'ont aucune vraie familiarité avec la vie, Ils ne s'y sentent jamais tout à fait à leur aise. Aussi poursuivent-ils différents projets plus ou moins grandioses, c'est selon. En général, bien entendu, ils échouent et parviennent à la conclusion qu'ils auraient mieux fait tout simplement de vivre, mais en général, il est trop tard. p. 172.


Les unités de soins palliatifs traitent les patients avec compétence et humanité. Ce sont des gens admirables qui appartiennent au contingent faible et courageux de ces "petites personnes admirables" qui permettent le fonctionnement de la société dans une période globalement inhumaine et merdique. p. 188.


J'avais franchi la haie du 24. Restait celle du 31. [...] Le matin du 1er janvier se leva comme tous les matins du monde. p. 229.


Dans le centre commercial de Coutances, on était vraiment dans la grande, la très grande distribution. Des produits alimentaires de tous les continents s'offraient au long de rayonnages interminables et j'avais presque le vertige en songeant à la logistique mobilisée, aux immenses porte-conteneurs traversant les océans incertains.

Vois sur ces canaux

Dormir ces vaisseaux

Dont l'humeur est vagabonde ;

C'est pour satisfaire ton moindre désir

Qu'ils viennent du bout du monde. p. 274.

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