Vendredi noir ou vendredi vert ?
Si j'ai bien compris, le vendredi vert est une injonction à l'anti-consommation et à la protestation contre l'obsolescence programmée d'objets superflus qui dilapident nos ressources naturelles et polluent notre planète. Ce qu'il nous faudrait, c'est un gouvernement mondial qui impose des règles impitoyables aux producteurs affamés de profit à tout prix ! Le Kenya vient d'interdire l'usage des sacs en plastique sous peine de prison mais, Pour l'Arabie saoudite, le plastique, c'est fantastique, titrait Le Monde du 11 octobre à propos d'une usine flambant neuf de 5 km carrés transformant 440 000 barils de pétrole par jour pour approvisionner le Moyen-Orient et l'Asie.
J'ai repensé aux derniers mots de Lévi-Strauss lors de sa leçon inaugurale au collège de France :
Mes dernières paroles seront pour ces sauvages, hommes ou femmes, qui, à l’instant où je vous parle, dans quelque savane rongée par les feux de brousse ou dans une forêt ruisselante de pluie, retournent au campement partager leur maigre pitance et évoquer ensemble leurs dieux.
Les tropiques ne sont pas tous tristes. Je vous offre encore quelques photos prises par Hans Silvester, actuellement exposées à la Fondation Blachère, près d'Apt. Il s'agit d'un peuple d'Éthiopie, peuple heureux apparemment, mais certainement promis à une rapide disparition.